Mot d'absence
Lectrice chérie, quelle imagination tu as, tout de même !
M'imaginer enlevée par de farouches cavaliers, retenue en otage, tout ça en raison de mon silence. Pour le sérail, ça le fait pas, pas assez ronde, ma fille. Banalement, j'étais au fond de mon lit. Malade. Mon ignare de médecin dit que ce n'est pas la grippe, on voit bien que ce n'est pas lui qui a cru voir sa dernière heure arrivée. Si, si, je vous assure. Le bon côté des choses, c'est que j'ai refilé mon virus à mon amoureux, et que nous avons comaté ensemble au fond de notre lit. Et ô bonheur, nous avons réduit à l'esclavage les ados. Un peu plus haut l'oreiller, s'iou plaît. Y a pas assez de miel dans ma tisane nan mais. Mon potage n'est pas assez mouliné. Y a plus de Kleenex, z'avez pas pensez à faire les courses?! Du coup, ils ont forcé la dose sur les médocs, histoire qu'on guérisse plus vite.
Bref, 5 jours sans lire, broder, bloguer. Je rattrape mon retard, et en lisant 2/3 trucs, je me demande s'il n' y en a pas qui travaillent pas du carafon sérieux. C'est quoi ces appels aux commentaires, ces obsédées du blog rank, ces accros aux stats ?!! Parce qu'on pond un texte de 5 lignes, faudrait qu'on encense son auteur. Parce qu'on nous montre une jolie réalisation, faudrait qu'on répète en 150 exemplaires combien la blogueuse est douée. Si on veut une grille gratuite, faut s'inscrire à la newsletter sinon, tu peux te brosser, Martine. Il y a des nombrils qui s'usent à force d'être admirés. Allez zou, soyons folles, à la millionième inscrite à ma newsletter, j'enlève le bas. Si, si j'insiste.....
Et paradoxe bloguesque j'ai 8 abonnées de plus depuis la date de mon dernier article, j'en déduis qu'on m'apprécie quand je n'écris pas, à votre avis combien dois-je le prendre?
Aprés le virus de la grippe (quoi qu'en dise le toubib), me voilà en proie au virus de la blogueuse pleureuse, en plein pic d'épidémie actuellement!